Les risques qui peuvent rétracter la banque à octroyer un crédit à une entreprise

La banque, quand elle joue son rôle de prêteur, est tenue de ne pas prendre de risques. Elle n’accordera donc les fonds que si l’emprunteur est apte à rembourser le prêt qu’il contracte, et cette capacité se devra d’être élevée. Le principal souci de la banque prêteuse est donc de conserver le capital. Elle aura également pour mission de maintenir la capacité de remboursement de l’entreprise emprunteuse. Ceci ne va pas de soi, car l’entreprise comporte des risques qui pourraient l’amener à ne pas honorer ses engagements envers la banque.

Le risque d’anti-sélection

Cette situation est observée lorsque des entreprises emprunteuses qui peuvent générer un haut risque se voient octroyer des crédits selon les mêmes termes que des sociétés qui représentent un risque de moindre importance. Ceci est le fait d’une évaluation comportant peu d’exactitude concernant le niveau de risque et de compétences des emprunteurs. D’une part, le risque d’anti-sélection est facteur du fait que l’emprunteur est un grand inconnu pour le financeur. Et d’autre part, quand l’emprunteur remplit les demandes de financement, il n’accorde pas, pour une raison ou pour une autre, assez d’importance à la qualité de l’information qu’il fournit. Quand les prêteurs ne disposent pas d’informations suffisantes ou précises sur les entreprises qui empruntent, ils peuvent être amenées à choisir des clients de manière inadéquate, ou bien être induites en erreur et faire bénéficier à toutes les entreprises des conditions de prêts et un taux d’intérêts semblables. Ce fait tend, d’un côté, à inciter les emprunts risqués et, de l’autre, à démotiver les entreprises solvables. Les situations évoquées élèvent les coûts des crédits accordées aux entreprises et accroissent le risque de crédit. Ceci participe à amoindrir l’offre de financement aux entreprises. Et lorsque l’emprunt est accordé, les exigences liées aux crédits sont perçues comme étant trop sévères.

Le risque moral et de crédit

Les emprunteurs peuvent ne pas respecter les engagements stipulés dans le contrat de prêt : c’est le risque moral. Ce risque peut s’expliquer par le fait que les chefs d’entreprise emploient les fonds du prêt pour d’autres projets comportant plus de risques dans l’espoir d’obtenir un rendement plus intéressant. Le risque de crédit s’en trouve ainsi augmenté pour les fournisseurs de capitaux. La banque peut alors exiger des garanties personnelles de la part des dirigeants-propriétaires. Ceci est entrepris afin de réduire le risque. Mais cette demande de garantie constitue un obstacle supplémentaire pour l’octroi de crédit bancaire par les PME, surtout pour les entreprises nouvellement créées.

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